Hé oh ! Tu sais comment je m’appelle ? Mon nom est Grunge et mon prénom est Frankee Joyce. Tu aimerais en savoir plus sur moi ? Alors continue à lire. Je suis née en 1992 le 13 Novembre à Oslo en Norvège, j’ai 21 ans. Je suis de nationalité américaine. J’adoooore les hommes, je suis donc étérosexuelle et je suis célibataire. Cela fait 15 jours que je suis dans cette ville. J'ai choisie Laura Haddock parce que j'adore sa tête, et elle m'inspirait beaucoup.

F : F comme Forte, comme Franche, comme Froide. Frankee, c’est une petite fille au fond : elle aimerait pleurer dans les bras de quelqu’un, et cessé d’avoir froid en permanence. Mais Frankee, c’est aussi une femme, une femme forte, franche, et qui n’a peur de rien, sauf de la mort. Non pas la mort en elle-même, mais de l’inconnu.

R : R comme Rigolote, comme Ruiner, comme Renaissante. Parce qu’elle aime rire, elle aime faire des blagues qui n’amusent qu’elle en générale. Mais Frankee, c’est aussi une pessimiste parfois, envers elle-même : son secret, et ses origines la ruine. Mais elle n’a pas hésité à tout faire pour renaître, comme un Phoenix. Et la voilà plus forte que jamais.

A : A. A comme Adorable, comme Amusante, comme Agaçante. Parce qu’elle est souriante, en permanence, qu’elle est à l’écoute des autres, qu’elle aime les rassurer. Elle est tout le temps là pour les autres, rarement pour elle, et elle aime détendre l’atmosphère parfois pesante. Mais elle peut être agaçante avec son sourire en permanence, et le fait de ne pas dire quand elle va mal.

N : Naïve, naturelle. Elle a tendance à donner sa confiance à n’importe qui, ce qui peut la faire passer comme naïve, et elle le sait. Mais elle est incapable de voir le mal dans les gens. C’est sûrement ce qui fait d’elle une personne adorable. Elle est naturelle, déteste les artifices et l’hypocrisie. Peut-être parce qu’elle en a trop côtoyer.

K : Kitsh. Certains diront qu’elle a mauvais goût. Mais elle vous répondra qu’elle n’a juste jamais su ce qu’était le bon goût. Ou alors, elle vous demandera ce qu’est le bon goût : et vous verrez par vous-même que c’est propre à chacun.

E : Epique. Parce qu’elle est unique. Et elle le sait.

E : Envolée. Rêveuse. Dans la lune. Simple. Douce. Mais envolée. Parce qu’elle est un électron : elle va ici, ou là. Et personne n’a su la retenir jusque-là.

Elle a 4 ans, et dans son regard est né toute la souffrance du monde. La voilà orpheline, seule face à ce cercueil. Certains diront que c’est injuste, d’autre vous diront que c’est la vie. Moi, je vais simplement dire que ça lui brise le cœur, mais qu’elle n’ose le dire. Si petite, si fragile, et pourtant. Frankee, c’est l’histoire d’une fleur qui est issue d’un viol. Une jolie rose, avec ses yeux globuleux et sa bouche un peu trop grosse, que personne n’aurait aimé voir naître. Même sa mère. C’est sans doute pour ça qu’elle a mis fin à ses jours : ressemble-t-elle autant à ce violeur ? Une rose à la main, et sans doute par dépit, elle a fini par la jeter, et s’en aller, dans une autre famille. Car oui, même ses tantes, même sa grand-mère l’ont reniées. Elle ne pouvait plus compter sur personne. Alors à 4 ans, un peu en avance, elle a recommencé sa vie.

S’ensuit des années de vagabondes : tantôt dans une famille, puis dans une autre, elle n’a trouvé la stabilité que chez les Grunge, qui l’ont très vite adoptée. La différence avec les autres, c’est qu’ils l’ont acceptés avec son passé, et avec ses origines. Et la voilà aux Etats-Unis, en train de rire dans le jardin, sur les épaules de Paul, son père de substitution. Elle est très intelligente, peut-être un peu trop : elle pose beaucoup de questions, et à sept ans déjà, elle se passionne pour les étoiles. Elle dévore les livres, les calculs, les connaissances. Elle a soif de savoir, et ils apprennent très vite qu’elle n’est pas comme les autres. Dotée de capacités en plus, elle est placée dans une école dis de surdouée. Mais elle ne s’y plait pas. A 9 ans, elle demande à revenir, et elle reprend sa vie normale.

Vient le temps de l’adolescence : premier amour, première déception. Elle a toujours pu compter sur ses parents. Et c’est comme ça qu’elle est passée par-dessus toutes les épreuves. A 16 ans, la police l’a ramené : première cuite, premières insultes, premières rebellions. Etourdie par la réalité, étourdie par l’humanité : elle n’a jamais vraiment su pourquoi sa mère n’avait pas avorté. Alors elle est restée là, avec ses questions, et cette drogue pour la maintenir debout. Difficile de garder sa dignité quand on apprend être issue d’un viol. Cet engrenage a duré deux ans. Elle a fini par jeter l’éponge, et redevenir celle qu’ils ont toujours connue : et n’a plus jamais reparlé de sa naissance.

Elle a 21 ans maintenant, elle est petite, menue, et fragile. Pourtant, sur son visage, règne la bonne humeur et les sourires. Peut-être est-elle brisée, mais impossible de le savoir. Depuis sa crise d’adolescence, les questions se bousculent, mais aucunes réponses ne viennent. « Ma tête est  une jungle » se répète-t-elle souvent. Alors elle ressent le besoin de s’éloigner de cette famille, de cette histoire. Elle leur sourit, dit au revoir le cœur serré, et elle prend le train. Los Angeles. Ville de renaissance. Et la voilà ici, dans un petit studio de 20 mètres carrés. Et elle recommence sa vie. Sans rien vraiment avoué à personne. Mais finalement, peut-être que c’est mieux comme ça : être juste Frankee, sans passé, et probablement sans avenir aussi.