Avant de commencer toute lecture, pour ceux qui connaissait Calliope, c'est à dire moi-même, il est important de vous notifié que l’ensemble des informations que vous pourriez avoir, me sont totalement inconnu.

Dans la vie il y’a deux genre de personnes. Les personnes faibles, celles qui se laisse aller quand rien ne semble leur convenir et les personnes fortes, celles qui au contraire ce battent et ne laisse pas les aléas de la vie, leur gâcher l’existence.  Du moins c’est ce qu’un philosophe à raconter dans un bouquin, mais il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce que des types peuvent raconter, le mieux c’est encore de se forger son opinion. Pour être totalement honnête avec vous, il s’agit d’un ramassis de conneries à mes yeux. Mon avis à moi, c’est que  nous ne pouvons pas catégoriser les individus de la sorte, car tout individu qui se montrera fort un jour, pourrait bien devenir cette personne faible dont on parle et vice versa. Rien n’est dictée, rien n’est prévu, le destin n’est qu’un mot qu’un homme a voulu un jour inventé, la vie n’est faite que de cause et de conséquence aléatoire, et c’est loin d’être, une vie écrite par avance pour vous, par un être extraordinaire que nous n’avons ni vu ni entendu. Pourquoi je vous raconte tout ça ? Il s’avère que si je n’avais jamais fait ce que j’ai fait (cause) je n’aurais jamais atterris ici à Los Angeles (conséquences) et vous ne seriez surement pas là à vous demander ce qui se passe.

Vous êtes perdu ? Rassuré vous, vous n’êtes pas les seuls dans cette situation, alors je vais juste essayer de vous éclairer un peu dans cette histoire.

Mon nom est Calliope Tasha Veracruz, je vais avoir 24 ans et je suis américaine. Enfin, il semblerait que je m’appelle comme ça, que j’ai cet âge et que je sois de cette nationalité. Malheureusement pour moi si je puis dire, la logique voudrait aussi que je sois morte. Alors qui est cette Calliope et qui suis-je vraiment ?

Il y’a 4 mois de cela, je me suis réveiller dans un hôpital mexicain de la côte Est du pays. Je ne savais ni comment je m’appelais, ni d’où je venais et encore moins de comment j’avais atterri dans cette chambre. Sur un seul et unique point, l’hôpital a pu me donner un semblant de réponse qui est que j’avais dû avoir un accident et qu’un homme m’avait retrouvé inconsciente sur le bord de la plage. De là, je n’étais pas plus avancé, mais à défaut j’avais hérité des quelques hématomes et d’une jolie cicatrice.
Je suis resté près d’un mois dans cet hôpital le temps que mes diverses blessures se remettent. Durant tout ce temps j’ai cherché des réponses, mais rien ne faisait, j’étais rapidement devenu l’inconnue n°52. 52 comme le nombre de « mexicain/e » ayant perdu toute information quant à leur existence ses vingt dernières années. Une fois sorti, une infirmière à gracieusement accepter de m’héberger chez elle, le temps que je puisse me faire quelque papier d’identité. Par chance, elle connaissait quelqu’un à la préfecture qui m’a gentiment fourni tout cela, sans que j’en aie à payer le prix. Il faut croire qu’être inconnu n°52 ça ralenti le processus de gestion des identités et si je voulais pouvoir trouver un travail, c’était plus sympathique de s’appeler Catherina Pereira que n°52.

Evidemment, même si j’avais une nouvelle identité, j’en avais pas moins oublié que quelque part quelqu’un devait bien se demander où j’étais passé, enfin si ce quelqu’un existait évidemment. Cependant, comme tout ce monnaie dans ce pays et si je voulais avoir ne serait-ce qu’un millième de chance d’avancer, il me fallait trouver un job et le seul qui s’est offert à moi était celui de serveuse dans un bar branché d’Acapulco. Ce qu’il faut également savoir et c’est là tout le mystère de l’esprit humain, c’est que si je suis cette fameuse Calliope Veracruz comme on me l’a expressément dit, alors rien d’étonnant que je n’ai eu aucun mal à comprendre ou à m’exprimer en espagnol. J’y trouve toutes mes origines. A contrario, c’est également ce qui m’a entrainé sur les mauvais terrains de recherche.
Puis, très rapidement, j’ai fini par zappé un peu tout ça, je me suis concentré sur le boulot, j’ai sympathisé avec mes collègues qui sont devenu des amis et au lieu de me poser des tonnes de questions auquel je n’avais évidemment aucune réponse, je préférais trainer avec eux, histoire de profiter de la vie. Avec le temps, j’en avais presque fini par oublié qu’à peine deux mois auparavant j’avais eu un sois disant accident qui m’avait fait oublier qui j’étais.
Est alors arrivé Diego El Santos, un beau brun au regard ténébreux, que mon histoire à fasciner. On s’est lié d’une amitié qui aurait pu perdurer à travers le temps,  si seulement il n’avait pas eu une autre idée derrière la tête.  Il s’avère qu’il a vite réalisé qu’il pourrait m’être utile et m’a proposé de chercher, de fouiner pour trouver des renseignements sur moi, grâce à quelques connaissances qu’il avait. Seulement, il le faisait, si en échange, je l’aidais à faire quelques petits trucs. C’est jamais bon signe quand on vous demande quelque chose en échange d’un service, jamais … et je l’ai appris à mes dépends. Comme je vous l’ai dit dans ce pays tout ce monnaie et pour tenter de savoir qui ont est, il faut se faire du fric, malheureusement être serveuse payent à peine le loyer. J’ai donc fini par accepter sa proposition sans même chercher à savoir ce qui pouvait bien l’intéresser en contre parti. J’ai fini très vite par le découvrir quand il m’a emmené jusque dans un quartier plutôt huppé de la ville et qu’il m’a annoncé que je devais aller voler deux trois truc à la petite grand-mère qui habité dans l’une de ses maisons, dans les prochaines semaines.  Je me revois encore lui rire au nez et me stopper net en voyant le sérieux dont il faisait preuve. J’ai évidemment voulu refuser de faire ça, mais étonnanement il a su mettre en avant des arguments  qui ne m’ont plus vraiment laisser le choix. A défaut, je devais peut-être me satisfaire de ne pas avoir été obligé de me prostitué ou je ne sais quoi de pire encore. Enfin voilà comment on tombe dans un piège bêtement.  Et même si je décidais de ne plus savoir qui j’étais, Diégo était trop paranoïaque pour me laisser retourner à ma petite vie pépère sans rien dire, maintenant que je savais ce qu’il trafiquait. Il m’a donc appris le filon de cet art qu’est le cambriolage et j’ai passé plusieurs jours à observer les allers-retours de cette femme qui n’avait rien demandé. Evidemment c’était loin d’être ma spécialité, bien que ma souplesse fût été plutôt surprenante à découvrir. Il est alors venu le temps où je dû mettre en pratique tout ça et j’ai réalisé le premier cambriolage d’une longue séries, je n’étais pas la plus doué, mais ça lui permettait de se faire du fric sans prendre de risques.  Le plus ironique dans l’histoire, c’est qu’il a tout de même fini par se faire pincé mais par pour vol, seulement pour recel de biens volé et sans même faire quoi que ce soit, j’en ai été débarrassé.
J’ai tout de même gardé ma nouvelle activité, sauf que je n’étais pas aussi gourmande que Diego et que ça restait une activité exceptionnelle. Mais ça semble tellement beau tout ça, or dans toutes les histoires, les gentils gagnent toujours contre les méchants et moi j’avais la place du méchant dans celle-ci. J’ai fini par me faire chopper par la police, direction la garde à vue. Ils m’ont pris mes empreintes et mon nom et ont essayé de me trouver des antécédents judiciaire, mais rien jusqu’à ce que mon visage s’affiche à l’écran
Je crois que c’est à cet instant précis que ma vie a de nouveau été chamboulée. J’ai finalement appris l’existence de cette fameuse Calliope Tasha Veracruz, une jeune femme américaine déclarer morte suite au crash du Boeing 787 en partance de Los Angeles. Elle était encore présente sur le fichier international des personnes porté disparu, avec la petite annotation « décédée / absence de corps » Le consulat mexicain a alors transmis les informations à l’ambassade des Etats-Unis et me voilà ici à Los Angeles à attendre sagement qu’un avocat viennent m’informer des diverses procédures qui allait avoir lieu dans les jours qui viennent. Maitre Miller si j’ai bien compris.
Quant à moi, la seule question que je me pose aujourd’hui, c’est … CALLIOPE, CATHERINA, QUI SUIS-JE VRAIMENT ? Je ne sais rien de cette Calliope Veracruz, mais je suis la fille de la photo, je suis elle trait pour trait et les résultats d’ADN le confirme.
Alors vous me croyez maintenant quand je vous dis que la vie n’est qu’un enchainement de causes et de conséquences ?




© _Viviie.