People always lie

« Bien sur que si. Tu restes mon meilleur ami quoi qu’il arrive même si j’aurais préféré pouvoir compter assez pour toi pour t’aider de l’enfer dans lequel tu t’es engouffré.. » lui dis-je en le regardant avec sincérité. Bien sur que j’avais besoin de lui, si ce n’est pas en tant que SexFriend, ce serait tout de même mon meilleur ami et de loin ma meilleure rencontre en ville. Je compris rapidement que je l’avais vexé à sa réaction et son sourire forcé. « Matthew, je ne parlais pas de toi en disant ça. Je parle de tous les autres hommes sur qui je pourrais tomber. J’ai mal réagis pour ton histoire de drogue mais je tiens quand même à toi et j’ai pas envie de te perdre, d’accord ? Ne le prends pas mal, s’il te plait.. J’ai des réactions pourries je sais, et je sais que je suis chiante et nulle comme fille, mais j’ai bu aussi.. Et je crois pas que ca m’aide ce soir. » lui répondis-je en baissant la tête. Après tout, j’avais déconné avec la boisson et ma déception liée à l’alcool, ça ne faisait pas bon ménage. « C’est pas méchamment que je ne veux pas que tu m’aides. J’ai toujours agis seule. Personne ne m’a jamais réellement aidée. Et je n’ai pas envie que tu te mouilles là dedans. Je connais Jay et j’ai pas envie que ca dégénère entre vous. Je veux juste que tu restes en dehors de ça, non pas parce que je ne veux pas de ton aide mais parce que je tiens trop à toi pour te perdre » lui répondis-je. Après la guerre, c’était la soirée sincérité. Sa barbe me piquait et me chatouillait vraiment. Le visage plongé dans son cou, je caressa sa joue pour mesurer la taille de sa barbe du bout des doigts. «  Nan c’est  pas bien ! Tu ressembles à rien comme ça et c’est pas sexy du tout » lui dis-je en riant. Je me débattis en riant lorsqu’il frotta sa barbe contre moi. Je me fis mal à l’épaule mais l’alcool dissimula rapidement la douleur. « Arrêêêêête ! Je déteste ça ! Tu m’as défoncé le bras, idiot. J’ai mal maintenant » dis-je d’une moue boudeuse avant de prendre le chewing gum qu’il me tendait, je le mâcha tout en restant contre lui. J’avais soudainement soif, mais si je commandais une seule nouvelle goute d’alcool, il allait probablement me tuer. Je commanda alors un Coca et frotta doucement mon épaule pour diminuer la douleur. « T’as toujours besoin de moi comme sexfriend ou pas ? »

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« Je sais que tu vas bien Matt, mais j’aurais constamment peur pour toi, c’est comme ça.. T’es la seule personne que j’ai ici.. » lui répondis-je avec sincérité. Malheureusement, il ne parviendrait pas à me changer, j’ai la mauvaise habitude de m’accrocher aux gens et de m’inquiéter pour eux plus que pour moi, d’autant plus que  Matthew était tombé dans un cercle vicieux et la moindre dose de trop pouvait lui ôter la vie d’une minute à l’autre. La simple pensée que je pouvais le perdre me rendait déjà malade. J’avais besoin de lui, Matthew est mon meilleur ami, mon pilier dans cette ville. Une semaine sans lui et j’étais déjà au bord du gouffre, alors une vie sans lui, je finirais alcoolique à coup sur. Je le regarda et sourit légèrement à sa remarque sur l’alcool. «C’est pareil pour la drogue, Matt » lui répondis-je. Nous en étions au même point. Les effets de l’alcool comme de la drogue étaient temporaires, demain, tout serait déjà différent. Je jouais avec mon verre vide en l’écoutant. Je releva alors le visage vers lui et le regarda dans les yeux « Laisser qui m’aider ? Toi ? Je te laisse m’aider si tu me laisses t’aider. Donnant-Donnant. C’est le deal. » lui répondis-je. S’il voulait m’aider, il devait accepter mon aide en retour. Au fond, j’espérais vraiment qu’il accepte. Ca prendra le temps qu’il faudra, j’étais prête à le rejoindre ou qu’il soit dès qu’il ressentait l’envie de prendre de la drogue, j’étais prête à faire les chemins pour l’amuser, même en pleine nuit. Si c’était ce qu’il fallait faire pour l’aider à s’en sortir, je voulais bien le faire. Je n’y voyais aucun inconvénient, au contraire. Cela ne ferait que renforcer notre amitié. Au moins, il saurait qu’il n’est pas seul.
Bizarrement, le fait qu’il me prenne dans ses bras m’apaisait. Je n’avais pas besoin d’alcool tant qu’il était près de moi pour me faire rire. J’en avais bien la preuve, je buvais désormais du Coca et riais à ses conneries. « T’aimes bien plaire Matt. T’es un tombeur et tu aimes quand les femmes te regardent. Je suis pas idiote non plus tu sais » dis-je d’un air amusé. Avec ses bêtises, j’étais même parvenue par me faire moi-même du mal. Grimaçant de douleur, je lui souris à sa réflexion. « Si tu savais à quel point je rêve d’un massage.. Mais j’ai peur d’avoir mal, a moins que tu sois doux comme un agneau .. » lui dis-je en souriant. Ses massages me manquaient. J’adorais qu’il me masse parce que ca m’apaisait énormément et me faisait un bien fou. Sa réponse à ma question me fit plaisir, le fait qu’il dise lui-même qu’il avait besoin de moi me faisait du bien. Je glissa ma main dans sa nuque et joua avec ses cheveux. « Arrête, tu sais que j’en ai envie.. Je m’amuse bien avec toi, que ce soit en soirée qu’au lit.. J’ai pas envie de perdre ça. Alors j’ai envie de rester ta sexfriend. Je saurais pas coucher avec un autre.. J’ai pas confiance en eux comme j’ai confiance en toi. » lui répondis-je en souriant. Je continua de sourire lorsqu’il caressa ma joue puis baissa la tête à sa question, perdant mon sourire. Je continua néanmoins  à caresser sa nuque. « Comme d’hab.. Les insultes, les objets qui volent dans l’appart et s’écrasent soit sur le mur, soit sur moi. Puis les coups tombent les un après les autres.. J’ose même plus me regarder dans le miroir tellement je suis couverte de bleus et de plaies.. Pis avec ce lit miteux du motel, impossible de dormir, j’ai tellement mal partout, mais surtout à mon épaule.. » lui répondis-je en le regardant dans les yeux. Ca me faisait mal d’en parler, mais au fond, ca me libérait. Matt était le seul à qui je pouvais en parler.

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L’imaginer blessé ne me plaisait que très peu. Je supportais difficilement l’odeur ferreuse du sang, alors devoir le soigner alors que je tenais à lui serait bien trop difficile pour que je garde mon calme jusqu’au bout. Soupirant, je ne répondis pas et préféra le laisser dire. Il avait beau me dire de ne pas faire la même erreur que lui, c’était déjà trop tard. Je le sentais à l’envie monstrueuse de prendre un nouveau verre. « Trop tard Matt. Je suis déjà retombée dedans, on est dans le même combat. » lui r épondis-je « Tu peux arrêter Matt. Fais moi confiance. Tu n’as qu’à m’appeler dès que tu as envie d’en prendre, je sais comment te distraire et pis au pire on aura qu’à faire l’amour pour te couper l’envie » ajoutais-je en souriant légèrement. «Je sais que je peux t’aider et je suis prête à faire les chemins de jours comme de nuit pour t’aider. Pas de désintox, juste moi. » lui répondis-je en souriant légèrement. Je voulais juste qu’il me croit, qu’il ai confiance en moi et qu’on essaie juste pour lui prouver qu’on en était capable.
Le voir sourire me remontait le moral, bien que sa barbe me fasse mal et me pique. Il était loin d’être sexy comme ça, c’est clair. « On le voit pas mais on le sent ! » dis-je en riant. C’est clair que si j’avais envie de lui voler un baiser pour le taquiner, c’était raté. Sa réflexion sur ses mains me fit éclater de rire dans son cou. « Va falloir que tu me prouves ça, depuis le temps j’ai oublié .. » Une semaine qu’il ne m’avait pas touchée alors oui j’avais quelque peu oublié son toucher, de plus je mourrais d’envie qu’il me masse ce soir. Evidemment, je me doutais qu’il allait remettre cette histoire sur le tapis. Après tout il faisait comme il voulait. Il ne m’appartenait pas, je ne lui appartenais pas non plus. « Comme tu voudras. » répondis-je. C’est son choix, malgré tout, je gardais mes positions. Pendant qu’il irait coucher avec une autre, moi je m’occuperais comme je le voudrais. Une chose est sure, je n’allais pas fricotter avec un autre. J’étais pas comme ça. Sa proposition me faisait plaisir, mais je n’avais pas envie de le déranger. Je savais qu’il aimait avoir son appartement pour lui seul. « Je resterai cette nuit oui. Mais pour le reste je me débrouillerai ça ira. Je passerai te dire bonjour quelques fois mais je ne resterai pas, j’ai pas envie de déranger. » il avait le droit à sa liberté, à recevoir ses amis chez lui sans m’avoir dans les pattes, à coucher avec les filles qu’il veut sans que je sois à coté, et puis m’installer chez lui ça faisait trop couple au fond.

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J’étais persuadée qu’il pouvait y arriver, qu’il pourrait s’en sortir sans aller en cure de désintoxication. J’étais là pour l’aider ainsi que ses amis, il était entouré bien qu’il pense le contraire. S’il avait pu arrêter par amour, pourquoi ne pas arrêter par amitié ? Il aurait au moins le mérite et tous autant que nous sommes nous serions fiers de lui, sans aucuns doutes. Moi, c’était autre chose .. C’était bien différent. Bien que guérir de l’alcool était plus facile que la drogue, il fallait de la motivation, ce que je n’avais pas. « Je pourrais oui.. Mais pour le moment j’en suis incapable.. Alors je vais laisser aller les choses un peu et quand je serai vraiment motivée à arrêter, j’arrêterai. Mais sans motivation je n’y arriverai pas.. » lui répondis-je avant qu’on ne revienne sur son cas qui était loin d’être aussi désespérée qu’il le pensait. « Alors.. Tu me laisses t’aider ? On a qu’à essayer, on a rien à perdre au fond .. Et puis si ça fonctionne, tu auras le mérite d’avoir réussi par ta propre volonté. Je ne te laisserai jamais retourner en centre de désintox de toute façon. » lui répondis-je en souriant, espérant vraiment qu’il accepte de faire un essai.
« Quand c’est plus court comme d’habitude ça va, mais là c’est vraiment trop long, tu ne ressembles plus à rien » lui dis-je en riant tout en caressant sa barbe. « Je te vois mal sans barbe, tu ne devrais pas être moche non plus, mais je te préfère avec ta barbe habituelle de trois jours » ajoutais-je en souriant. C’est vrai qu’en une semaine, j’avais oublié pas mal de chose et l’alcool ne m’avait pas réellement aidée. J’avais hâte de retrouver cette proximité avec lui. « On a pas fait tant de choses que ça, peut-être que ça me reviendra ce soir » lui répondis-je avec un sourire coquin au coin des lèvres en m’amusant à jouer avec ses cheveux. Malgré mon épaule, j’étais bien décidée à le retrouver ce soir. Après tout, il suffisait de ne pas trop bouger mon bras et ça irait très bien. « Tu me feras un massage alors ? » demandais-je en le suppliant du regard, il savait que j’adorais ça et je ne ratais pas une occasion de lui en réclamer. J’étais contente qu’il me propose de vivre chez lui le temps que mon épaule aille mieux et que je trouve autre chose que ma chambre de motel. Malgré tout, je ne voulais pas trop le déranger. J’avais peur de l’énerver et qu’on finisse par se prendre la tête et briser toute notre amitié. J’avais besoin de lui, je ne voulais donc pas le perdre. « C’est vraiment gentil de le proposer Matt, mais j’ai peur de devenir étouffante et j’ai peur qu’on finisse par s’engueuler et briser notre amitié. Je veux bien rester juste le temps que mon épaule se remette pour ne plus souffrir pendant la nuit ça oui. Mais je peux très bien vivre dans ce motel ensuite, ca ira vraiment. En cas de besoin je sais que je peux compter sur toi. Puis sois pas bête, il me semble que j’ai pas vraiment de problème à partager mon intimité avec toi si tu vois ce que je veux dire, alors tu peux dormir dans ton lit, je peux dormir dans le sofa ou même avec toi, je te collerai pas constamment non plus, promis » dis-je en riant légèrement avant de reposer mon visage dans son cou , fatiguée. « Il te reste encore combien d’heure à travailler ? » demandais-je finalement. J’attendrais qu’il ai terminé son boulot pour rentrer avec lui. Rentrer après avoir but était trop risqué. Je resta appuyée contre lui épuisée.

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Qui pouvait m’apporter de la motivation ? Bonne question. J’aurais dis l’amour si je ne venais pas de souffrir de ma pire histoire d’amour  et que je n’avais pas la profonde envie de rester célibataire jusque ma mort pour me protéger. L’amitié ? Je n’avais que Matthew le reste de mes amis n’en savaient rien et étant en Australie ils ne pouvaient m’aider en rien. « Je sais pas vraiment.. Quand j’aurais trouvé ce qui me manque je pourrai arrêter. » lui répondis-je avec sincérité. Il n’avait pas vraiment l’air motivé à accepter mon aide.. « Je saurais gérer. J’en suis sure. Je sais que tu ne me ferais pas de mal et même si tu me poussais un peu sous l’effet du manque, j’aurais pas peur de toi. Mais si tu n’as pas envie, je te laisserai tranquille. » L’aider pouvait en quelques sorte m’aider moi aussi. En m’occupant de lui de cette façon, j’en oubliais mes propres problèmes d’alcool et je n’y pensais plus, je ne pensais plus à la boisson et donc je n’avais pas envie de boire. Bon remède non ?
« Oh mais j’ai pas dis ça, roh ! Je t’aime comme tu es, avec ou sans barbe aussi longue soit elle. Si tu veux concurrencer le père Noel ça ne me pose aucun problème » lui répondis-je en riant « J’irais jeter un œil aux photos tiens ! » ajoutais-je. Je m’étais bien doutée qu’il refuserait qu’on fasse quoique ce soit ce soir avec mon épaule. Mais j’avais déjà attendu une semaine et je n’attendrai pas une seconde alors s’il refusait pour le moment, quand je serai en petite tenue dans son lit il risque de ne pas résister très longtemps ! Je sais me montrer très persuasive quand j’ai envie. De toute façon, je le connaissais, je savais que ce petit massage risquait de déraper comme la dernière fois.. « J’essaie Matt. Mais pour le moment je suis en congé et je paye plus que ce que je reçois de mon salaire. Le labo est fermé les vacances. Et puis les prix des loyers sont trop cher pour moi toute seule. Si je trouve un coloc peut-être que je pourrais me permettre de louer un appart mais seule, je ne peux pas. Alors je me contenterai du motel et quand j’aurais assez d’argent, je me permettrai de louer. Ce qui n’est pas pres d’arriver.. » Je commençais réellement à m’ennuyer dans ce bar. Une fois terminé, je leur donna un coup de main pour ranger la salle et repartis avec Matt « Je ne peux pas conduire avec mon épaule, je suis venue à pied. » dis-je avant de monter dans sa voiture. En rentrant chez lui, Lou nous acceuillit dignement en ronronant. Je souris et lui caressa le crâne en souriant « Bonjour toi ! »

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