La solitude, c'était sans aucun doute ce que je supportais le moins dans la vie. Ce sentiment oppressant d'inutilité que je ressentais depuis deux ans, en fait, depuis qu'Aaron m'avait quittée après trois ans de vie commune dans le plus grand secret. C'est vrai qu'au bout de trois ans sans présentation à sa famille, j'aurais du me douter qu'il se tramait quelque chose et que notre histoire n'était pas tout à fait celle que j'imaginais, mais au fond le plus difficile n'avait pas été la rupture, mais son décès quelques jours après, sans raison apparentes. A l'époque la solitude ne se faisait pas sentir, mais aujourd'hui elle était à son apogée. Cela devait faire deux jours que je n'avais plus envoyé ni texto, ni messages à Nate, après notre dernière discussion où j'avais réalisé que je me trompais sur lui. Sans attache, il ne désirait pas s'attacher à moi, et comme une idiote moi je m'attachais à lui. Grave erreur puisqu'au final je souffrais à nouveau de ma solitude. Il était parvenu à tout me faire oublier en un instant et à nouveau je me retrouvais seule contre tous. Au fond, je m'étais peut-être trop attachée à lui, surement même. Comme si sortir avec lui pouvait panser mes blessures que son frère m'avait infligée. Erreur de trop. Ce soir, j'avais bu. Beaucoup bu, sans doute beaucoup trop. Désinhibée, je dansais avec n'importe quel homme, avant de réagir lorsque l'un d'eux tentait une approche un peu plus forcée. Laissant tomber l'affaire, je préféra quitter le bar pour rentrer chez moi. Bifurquant dans la rue en titubant, tant j'étais imbibée, une idée folle me traversa l'esprit , une fois la porte fermée. Une constatation : J'étais malheureuse. Un remède pour la soirée : une petite dose, minuscule dose de cocaine. Ou peut-être une dose finale pour être tranquille. Ce n'était pas la première fois que je m'essayais au suicide, toujours raté. Peut-être que cette fois ci serait la bonne. Allongée dans mon lit, je laissais le produit agir dans mes veines, avant de me laisser aller à sombrer, sombrer, sombrer, jusqu'au black out total. Les battements de mon coeur s'estompaient, disparaissaient. Cette fois, j'y arriverais. Cette fois je ne souffrirai plus.

Ça faisait un moment que je n’avais pas eu de nouvelles de Naëlys depuis notre petite discussion. J’ai été honnête avec elle en lui disant que je ne voulais rien de sérieux et pas d’attachement. Ça faisait deux fois qu’on m’abandonnait sans me prévenir. Je n’ai plus envie d’avoir mal de nouveau. Je n’ai pas envie de la perdre et c’est pour ça que je lui ai demandé de ne pas s’attacher à moi. Évidemment, elle l’a mal pris et on se parle plus. Je m’inquiétais vraiment et c’est pourquoi j’avais décidé d’aller la voir. Je voulais savoir comment elle allait et passer du temps avec elle. J’arrivais finalement chez elle comme prévu. Je sonnais à la porte et aucune réponse. Sa voiture était garée et c’était sûr qu’elle était là. Je prenais la clé dans sa cachette pour ouvrir la porte. J’entrais à l’intérieur en l’interpellant : « Naëlys? » Aucune réponse. Je montais à  l’étage pour aller la retrouver. Peut-être qu’elle prenait sa douche ou son bain… Arrivé à l’étage, j’entrais dans la salle de bain et il n’y avait personne. « Naëlys? » appelais-je encore. Elle ne me répondait pas. J’entrais finalement dans sa chambre et je la voyais sur son lit. Elle était immobile et je pouvais très bien savoir qu’elle était en train de faire une overdose. « Ah putain! » Je me précipitais vers elle, la prenant dans mes bras. Il fallait aller à l’hôpital. Ça urge. Peu de temps après, j’étais arrivé à l’hôpital. Ils l’ont tout de suite mis sur une civière et l’amenant dans une chambre pour s’occuper d’elle. Je restais dans la salle d’attente, angoissant sur son état. Pourquoi elle a fait ça… Je ne mérite pas… Je faisais qu’attendre qu’une infirmière me dise qu’elle allait bien et qu’elle allait en sortir. Je vais me foutre en l’air si elle a gâché sa vie par ma faute.

Liberté. Je pouvais enfin m'évader et finir ma vie comme je l'entendais. C'en était fini de souffrir, c'en était fini des larmes et des remords des histoires d'amour passées et périmées. Dans ma semi conscience, je pensais à mes parents. A ce que j'étais avant de finir droguée et émotionnellement instable. Cette relation amoureuse m'avait détruite. J'avais perdu ma famille à force de collectionner connerie sur conneries. Je n'avais plus rien, j'étais seule, désespérément seule. Alors que mon pouls se faisait de plus en plus faible, preuve que la vie s'arrachait de mon corps, ma dernière pensée était tournée vers Nate. Je lui avais mentit en lui disant que je ne le laisserai jamais tomber. A nouveau il allait perdre quelqu'un, mais au fond, il ne s'était pas attaché à moi, c'est bien ce qu'il avait dit. Peut-être comprendrait il à quel point je suis désespérée, peut-être ne m'en voudrait il pas de mon geste. Perdant peu à peu conscience, je cru en une énième hallucination à mettre sur le compte de la Cocaïne, en entendant Nate m'appeler par mon prénom. Mais lorsque mon corps se souleva je compris malgré moi que ce n'était ni un rêve ni une hallucination, seulement la réalité : la présence de Nate, affolé, emmenant mon corps inerte qui s'accrochait à peine à la vie dans le lieux que je détestais le plus au monde: L'hôpital. Franchissant les portes des urgences dans ses bras, tête pendante, je le sentis me glisser dans les bras d'un infirmier. Heureusement, je n'étais pas bien lourde, même en sous poids. Allongée sous une civière, les infirmiers firent sortir Nate afin de me prodiguer les premiers soins alors que mon coeur cessait finalement de battre, faisant siffler longuement l'appareil auquel j'étais reliée. Commençant un massage cardiaque, déprimant ma cage thoracique, je perdais pieds. Adieu. Adieu.. Je pars.. Enfin.
Une odeur purement médicamenteuse me vint aux narines, me faisant grimacer au passage, ce que je pouvais détester cette immonde odeur. Mes paupières papillonnaient jusqu'à ce que je ne retrouve la vue, brouillée puis de plus en plus nette. Je n'étais pas. Non. Ils m'avaient réanimée. Mon regard fut rapidement attiré par la présence d'un homme.. Nate. Il était resté. Depuis combien de temps étais-je dans le coma. Un coup d'oeil sur le calendrier me donna la réponse. Quatre jours. Branchée de partout, j'étais reliée à un monitoring cardiaque, des perfusions par ci par là. Eclaircissant ma gorge, je réveilla subitement Nate. T'es pas censé réviser pour tes examens, toi ? Qu'est-ce que tu fiches encore ici ? Rentre chez toi et révise. Ne rate pas tes examens par la faute d'une stupide brune bonne à pendre.

Quatre jours qu'elle était dans le coma.. Ces jours-là, je venais la rendre visite, espérant qu'elle se réveillait. J'étudiais à ses côtés et jetant un coup d'oeil en priant qu'elle se réveillait. Il m'arrivait le soir de me confier à elle, comme si elle était là à m'écouter. Je lui disais ce que je ressentais en ce moment. Je me sentais trahi, vide, anéanti, brisé, seul aussi... Je m'excusais pour ce que je lui faisais vivre. Je ne voulais pas que ça arrive à ce point. Je ne voulais pas lui faire de fausses espoirs. Je voulais que ça soit clair entre elle et moi. Je lui demandais aussi de se réveiller parce que ça me rendait dingue de la voir sur ce putain de lit sans bouger d'un seul poil. J'avais plus envie de rien en ce moment.. Tout ce que je veux c'était qu'elle se réveille.. J'avais passé la nuit dans sa chambre, les livres virés sur moi, la tête posée sur son lit. Et puis, je me réveillais. Je la regardais. Elle était réveillée ce qui me faisait sourire. Avant même de dire quoi que se soit, elle m'avait devancée. Je fus déçu à ses dires. « Arrête... J'ai passé ces derniers jours dans cette chambre en espérant que tu te réveilles. Je ne me fous pas de toi, alors arrête un peu. » Ça m'insultait qu'elle me dise ça en se réveillant. Ça voulait dire que j'ai passé ces journées à ses côtés pour rien? Je comprends qu'elle m'en veut, mais c'est quand même moi qui l'a amené ici. Si je me foutais d'elle, je l'aurai laissé dans sa chambre et elle serait morte à cause de moi. Je comprends qu'elle m'en veut pour ce que je lui ai dit... Je préfère lui dire la vérité au lieu de jouer avec elle... Elle a réussi à me faire sentir mal et à me mettre en rogne. J'essayais de me calmer pour ne pas péter les plombs. Ce n'était pas le moment. Tout ce qui m'importait c'était son état. Je n'avais pas envie de la brusquer après quatre jours dans le coma.

Depuis combien de temps était-il là ? Je n'osais même pas lui poser la question , sachant parfaitement la réponse. De toute façon, il semblait beaucoup trop énervé pour me répondre avec gentillesse. J'avais comme l'impression de revivre cette première fois où il m'avait parlé, sa froideur et sa distance, alors que nous avions partagé de tendres moments érotiques au lit. On aurait dit qu'il avait tout oublié de nos moments, que sa gentillesse envers moi avait disparu. Je l'avais vexé sans aucun doute, ou bien il m'en voulait. Alors que tout ce que je désirais c'était qu'il réussisse ses examens et sa vie, qu'il ne s'attarde plus sur moi qui étais totalement inutile. Il m'avait accueilli avec le sourire, et puis il avait suffit d'une parole pour qu'il le perde au profit de cette distance qu'il n'imposait. Soupirant légèrement, je baissa les yeux sur mes mains. Je m'en doutais.. Mais je pensais pas que tu serais si agressif par une parole. Merci de m'avoir sauvée. C'était gentil. Je te dois la vie. Mais je t'ai pas dis ça méchamment. Je veux vraiment que tu réussisses tes examens. Tu le mérites. J'ai pas envie d'être un boulet pour toi. Et je sais ce que tu vas me dire, mais je.. Tu aurais du me laisser dans ma chambre. Je souffre trop pour parvenir à tenir le coup Nate. Je sais que tout ça partait d'une bonne intention, mais tu vaux mieux que ça. Ca n'a rien avoir avec toi. Je suis dépressive c'est comme ça. Ca va, ça vient, c'est comme ça, je suis instable, je t'avais prévenu.. Je suis malheureuse et c'est comme ça.. Répondis-je en cachant les larmes que je me mettais à verser. Trop c'est trop. Ecoute, j'ai pas envie qu'on se dispute. Tu m'as sauvée, merci beaucoup. Je ne recommencerai plus.. Mais tu ferais mieux de rentrer.. T'es énervé, et j'ai vraiment pas la force à me défendre contre ce que tu pourrais dire.. Rentre chez toi, Nate.. Merci d'être resté.. Je vais me débrouiller. Ajoutais-je en regardant par la fenêtre pour éviter decroiser son regard.

Effectivement, j'ai vexé que c'était la première chose qui lui sortait de la bouche. J'aurai aimé une salutation ou quelque chose de ce genre. J'ai l'impression d'agir en con avec elle, alors que j'essaie juste de l'aider. C'est bien la dernière personne avec qui je voudrais foutre de la merde. J'ai assez de merde dans ma vie en ce moment. C'est pas nécessaire d'en rajouter une couche.« J'aurai préféré que tu me dises autres choses que ça. J'ai passé mes journées à espérer que tu te réveilles. Je me suis senti coupable de ce que je t'ai dit. Je n'ai jamais voulu que ça tourne ainsi... Je suis désolé d'être sur les nerfs, mais ces derniers temps, il y a beaucoup d'émotion. Je t'ai rendue malheureuse avec mes paroles... Je t'assure que c'est pas ce que je voulais. Je pensais bien faire en étant honnête avec toi. J'avais pas envie que tu te fasses de fausses espoirs et que tu sois déçue à la fin. Je voulais te prévenir... » Je voyais des larmes qui se mettaient à couler sur ses joues. Je les essuyais au fur et à mesure en approchant mon siège près de son lit. « Naëlys.. Tu vas pas t'en sortir seule... Je compte pas te laisser ici avec personne. Que tu le veux ou non, je vais rester pour t'aider. Je veux t'aider.. Ça m'a fichu la trouille quand je t'ai vu faire une overdose. Je t'en prie.. Arrête... Je veux pas te perdre aussi... Je ne serai pas capable de supporter cette perte. » Je finissais par craquer. Oui, un mec ça pleure. C'était de trop. Je posais mon visage dans mes mains en le frottant et essuyant mes larmes au fur à mesure.

Culpabilité quand tu nous tiens. Nate n'avait rien avoir avec la décision que j'avais prise, sans doute un peu vite, mais j'étais seule responsable de mon état de santé. J'étais dépressive depuis longtemps, Nate m'avait permis de m'en sortir à court terme. Il m'avait permis de m'évader, mais à nouveau je m'attachais beaucoup trop à lui qui n'avait sans doute pas les mêmes attentes que moi. Je désirais retrouver l'amour tandis que de son coté, lui le fuyait. Nous avions des attendes diamétralement opposée, j'aurais du m'en douter depuis le début. J'étais bêtement entrain de retomber amoureuse du frère de mon ex fiancé. Des sentiments que je n'arrivais pas à m'avouer.. Ca n'a rien avoir avec toi Nate, t'es absolument pas coupable. Je suis comme ça. J'ai toujours été trop sensible, et la mort de ton frère et sa façon de me larguer m'a fait couler. Je me suis accrochée à toi. T'étais ce qui me faisait tout oublier. J'ai été décue, sur le coup. Mais j'ai pas fais ça de ta faute. J'ai juste voulu mettre fin à mes douleurs et ma souffrance.. Je ne voulais pas te faire du mal.. Dis-je sans oser le regarder dans les yeux. Sa main sur ma joue me fit du bien, il laissait sa colère de côté. Evidemment qu'il m'avait manqué. Moi qui avait l'habitude de le voir tous les jours, je ne le voyais plus depuis quatre jours déjà.. Son regard embué de larmes me fit à nouveau culpabiliser. Idiote. Tu viens de le faire souffrir à nouveau... Eh.. Nate soit pas bête ne pleure pas. Je déteste qu'on pleure pour moi, même si c'est une marque d'amour, je déteste ça.. Arrête tu veux. Tu m'as sauvée, je suis en vie alors cesse de pleurer.. Tu ne me perdras plus. Je ne recommencerai pas, je te le jure. Arrête de pleurer s'il te plait Dis-je en séchant à mon tour les larmes qu'il versait. Glissant ma main dans son cou, je l'attira vers moi et lui fis une place dans mon lit pour le serrer contre moi et caresser sa nuque. Je suis désolée. Je t'aime Nate.. Dis-je avant d'embrasser son front. L'infirmière fit son apparition au mauvais moment, expliquant qu'il devait partir, et que seule la famille proche pouvait passer la nuit à mes côtés. Je n'ai plus de famille. Il est tout ce qu'il me reste. Laissez le dormir, s'il vous plait.. Murmurais-je avant qu'elle ne capitule pour le laisser une nuit de plus près de moi.

En ce moment, je ne veux plus entendre le mot amour. Pff amour mon c**. Tout le monde que c'est génial d'être en couple. Ouais, et moi je les emmerde ceux qui disent ça. Les filles me disent tous que je suis le mec dont elle rêve depuis toujours. Par contre, elle réussit à me laisser comme un gros tas de merde. Je suis quoi pour eux? Rien du tout. J'en veux à Mariann de m'avoir laissé. Si un jour je la revois, je vais lui dire ma façon de penser. De toute façon, j'essaie de faire une croix sur elle, mais c'est dur... « Tu veux me laisser c'est ça? Comme les autres hein? J'ai quelque chose qui te fait fuir Naëlys? Je voulais juste te prévenir que je voulais rien de sérieux. Je ne voulais pas te voir te retrouver. Je t'en supplie.. Ne refait plus ça... » J'essuyais ses larmes et puis je me mettais à craquer. Il y avait trop de choses qui arrivaient en même temps. Je ne savais plus comment les gérer. J'en avais marre de me fendre en deux. Je la sentis me serrer contre elle et me caresser la nuque. Je la laissais faire en venant près d'elle. À son je t'aime, je figeais immédiatement. Ces mots étaient tellement familier et c'est ces mots qui m'ont fait du mal. Je ne voulais rien dire, parce que je n'étais pas sûr de moi. L'infirmière rentrait au bon moment. Elle lui disait qu'il y a seulement de la famille qui peut venir la voir. Naëlys confirmait qu'elle n'avait plus de famille et qu'elle demandait à l'infirmière si je pouvais dormir ici pour une autre nuit. Elle acceptait finalement. Je finissais par me lever pour aller vers cette dernière. Je lui disais que j'allais tenir responsable d'elle et que j'allais m'occuper d'elle. Peu de temps après, l'infirmière sortait après avoir accepter ma proposition. Je revenais vers la belle brune. « Je veux pas te perdre... Je veux pas te laisser voir partir... J'ai perdu trop de gens que j'aime. Je vais virer fou si tu devais partir par ma faute... Reste avec moi.. »

Nate et moi étions tellement si fusionnels et différent à la fois. Nous nous entendions à merveilles, jusqu’à ce que l’un d’entre nous n’aborde le sujet sensible qui faisait tout valser en l’air. Blessés tous les deux par l’amour, nous avions une vision bien différente tous les deux. N’ayant jamais perdu foi en l’amour, j’espérais constamment trouver l’homme de ma vie tandis que Nate ne voulait plus entendre parler de ce sentiment jusqu’à nouvel ordre. Il fuyait l’amour alors que moi je le cherchais. Nous étions deux opposés sur ce coté, alors que nous étions tellement semblables pour le reste. Notre coté tactile, nos calins, nos ébats sous la douche.. Nous aimions le contact de nos corps ensemble. Nous étions presque devenus sex Friends, jusqu’à ce que je ne développe des sentiments pour lui, dans le plus grand secret bien entendu. Depuis cette dispute, nous étions devenus deux inconnus l’un pour l’autre. Plus pour très longtemps cependant. Non Nate.. Je ne veux pas t’abandonner comme les autres.. Je ne suis pas comme elles. Je ne recommencerai plus, promis. Ca n’a rien avoir avec toi. C’était un coup de pure folie.. Dis-je. Je culpabilisais de l’avoir fait souffrir, mais je n’avais pas pensé qu’il aurait été là.. Je pensais mourir, et ne jamais manquer à personne.. J’en étais même persuadée .. Mais Nate était arrivé, comme s’il avait eu le préssentiment que je ferai une énorme connerie. Laissant Nate discuter avec l’infirmière, je tentais de me relever, mais les forces me manquaient. Il me fallut un moment avant de parvenir à me relever dans le lit et à remonter mon dossier. Je reste avec toi, Nate. Je reste là. Arrête c’est pas ta faute tu veux. Ca n’a rien avoir, crois moi… Je reste là. Ne parlons plus de malheur, dis moi des choses gentilles, n’importe quoi, mais des trucs tout mignon, qui te vaudront un énorme calin et pleins de bisous !

Nate et moi étions tellement si fusionnels et différent à la fois. Nous nous entendions à merveilles, jusqu’à ce que l’un d’entre nous n’aborde le sujet sensible qui faisait tout valser en l’air. Blessés tous les deux par l’amour, nous avions une vision bien différente tous les deux. N’ayant jamais perdu foi en l’amour, j’espérais constamment trouver l’homme de ma vie tandis que Nate ne voulait plus entendre parler de ce sentiment jusqu’à nouvel ordre. Il fuyait l’amour alors que moi je le cherchais. Nous étions deux opposés sur ce coté, alors que nous étions tellement semblables pour le reste. Notre coté tactile, nos calins, nos ébats sous la douche.. Nous aimions le contact de nos corps ensemble. Nous étions presque devenus sex Friends, jusqu’à ce que je ne développe des sentiments pour lui, dans le plus grand secret bien entendu. Depuis cette dispute, nous étions devenus deux inconnus l’un pour l’autre. Plus pour très longtemps cependant. Non Nate.. Je ne veux pas t’abandonner comme les autres.. Je ne suis pas comme elles. Je ne recommencerai plus, promis. Ca n’a rien avoir avec toi. C’était un coup de pure folie.. Dis-je. Je culpabilisais de l’avoir fait souffrir, mais je n’avais pas pensé qu’il aurait été là.. Je pensais mourir, et ne jamais manquer à personne.. J’en étais même persuadée .. Mais Nate était arrivé, comme s’il avait eu le préssentiment que je ferai une énorme connerie. Laissant Nate discuter avec l’infirmière, je tentais de me relever, mais les forces me manquaient. Il me fallut un moment avant de parvenir à me relever dans le lit et à remonter mon dossier. Je reste avec toi, Nate. Je reste là. Arrête c’est pas ta faute tu veux. Ca n’a rien avoir, crois moi… Je reste là. Ne parlons plus de malheur, dis moi des choses gentilles, n’importe quoi, mais des trucs tout mignon, qui te vaudront un énorme calin et pleins de bisous !