La vie n'a rien de facile ou d'agréable. Sans doute les meilleurs moments prennent ils le pas sur les mauvais, mais dans le fond, est-ce possible d'oublier les douleurs que nous inflige la terrible réalité ? Bien des choses peuvent avoir raison de notre bonne humeur. La maladie, la mort, le chagrin d'amour, l’absence ? Certains couples peuvent vivre toute une vie sans avoir besoin de plus d’amour que ce celui de leur conjoint tandis que d’autres eux ne rêvent que d’une chose, agrandir la famille, crouler sous l’amour, les câlins, la présence d’enfants partout dans leur maison, et d’autres encore ne désirent qu’un seul et unique enfant, fruit de leur amour, bien loin des problèmes que l’on peut rencontrer entre frère et sœur. Dans la famille Rowlings, le désir d’enfant se faisait de plus en plus grand, bien que les finances n’étaient pas forcément au rendez-vous en cette dure période de crise économique et de perte d’emplois. Bien que le père de famille travaille corps et âme pour subvenir au besoin de sa famille et plus particulièrement pour mettre quelque sous de cotés pour le possible bébé miracle qu’ils attendaient tant. Certains scientifiques prétendent qu’à force de vouloir un bébé plus que tout, le cycle ovulatoire de ces femmes s’en trouve complètement retourné. On en finit alors par entrer dans un cercle vicieux : Pas de bébé, désir de plus en plus fort, cycle ovulatoire complètement retourné, toujours pas de bébé en vue.. Après plusieurs années d’essais infructueux, le jeune couple s’était finalement fait une raison, peut-être qu’au fond ils n’étaient pas destinés à être parents, mais parfois la déception peut laisser place au plus beau des sentiments, l'amour de deux parents. Abandonnant petit à petit l’idée de fonder une famille ce fut une année et demi plus tard, lorsque leur envie était finalement profondément enfouie sous leur déception, que le bébé miracle fit enfin son arrivée dans la vie de la petite famille. Inutile de préciser l’explosion de joie qui s’était emparé du jeune papa comme de la jeune maman qui avait finalement fondu en larmes après toutes ces années d’attentes. Des années, finalement récompensées et bien plus qu’ils ne pouvaient l’imaginer. Attendant sa première échographie avec impatience tandis que son mari se tuait de nouveau au travail, la jeune femme était encore loin d’imaginer que le destin ne leur accordait pas une seule dose de bonheur mais bien deux réunies. Sitôt les premières images affichées sur le monitoring, la jeune maman gardait les yeux rivés sur l’écran, remplis de larmes jusqu’à ce que la voix du médecin se fit entendre pour lui annoncer ce qui fut sans doute le plus beau moment de sa vie.

Les yeux rivés sur les images, la jeune maman était émerveillée de voir la vie en elle. Les battements du cœurs de son bébé lui semblaient néanmoins bizarre. Elle percevait comme un écho rapide avant que le médecin n’annonce qu’elle ne portait pas un bébé mais deux. Cris de joie, pleurs… La jeune femme était absolument folle de joie. Deux bébés pour le prix d’un après tant d’année d’essais, de souffrance et d’espoir. Les images de ses enfants bien rangée, la jeune femme annonçait rapidement la nouvelle à tous ses proches. Ce fut sans doute une grossière erreur puisque enceinte de 28 semaines, la jeune femme fut percutée par une voiture et perdis l’un des bébés dont elle du accoucher alors qu’ils étaient à peine viables. Par chance dans leur malheur, l’un des bébés avait survécu et s’accrochait à la vie dur comme fer. Après des mois d’hospitalisation, leur petit garçon au doux prénom de Ciaràn pu enfin sortir de sa couveuse pour rejoindre son petit lit, aux côtés du lit vide de son jumeau.
Cinq ans plus tard, la douleur s’était estompée grâce au sourire et la bonne humeur de leur fils. Elle s’effacait un peu plus encore à la naissance de leur second fils, en pleine santé puis de leur petite dernière. La famille au complet, le petit Ciaràn devenait le grand frère, l’exemple à suivre. S’il fut toujours le petit amour de sa mère, il fut rapidement remplacé par son frère dans le cœur de son père. Le petit garçon n’avait jamais réellement compris pourquoi et en avait longuement souffert en silence, se contentant d’être l’ombre de son frère. Le second de la famille  était toujours le meilleur, le plus gentil, le plus obéissant, le plus tout en fait … Ciaràn à ses côtés ne représentait rien.

Adolescent, le jeune garçon rondouillard fut rapidement pris pour cible par les petites frappes de sa classe. Il subit du harcèlement et des moqueries durant un an, ce qui le décidait à reprendre sa vie en main et prendre sa revanche sur la vie. Passant des heures en salle de sport ou au tennis, le jeune homme sculptait son corps à coup de nourriture saine, de fruits et de sport. Après un an, Ciaràn plus changé que jamais pouvait enfin se vanter d’avoir toutes les filles à ses pieds, dont la petite amie du même garçon qui le harcelait quelques mois plus tôt. Belle revanche. Néanmoins, le jeune homme ne s’intéressait pas aux filles. Ses amis primaient sur tout le reste et Ciaràn butinait comme tout jeune bien qu’il gardait beaucoup de respect pour les filles de sa classe. Il n’avait jamais réellement prêté attention à Lilith, cette jeune rousse toujours assise au fond de la classe. La  petite timide qui avait réponse à tout mais refusait de laisser entendre ne serait-ce qu’un son de sa voix. La jeune femme  était bien trop effacée pour lui convenir, lui qui était plus extravagant. Il partageait sa classe durant toutes ses études, échangeant quelques rares paroles.  

Lorsque vint le moment tant attendu par le père de famille, de passer les rennes de sa petite entreprise de garagiste à son fils, le jeune homme refusait catégoriquement, et pour cause : Ciaràn voyait les chose en grand. Peut-être n’avait il pas reçu les encouragements de son père, mais le jeune homme avait décidé de vivre aisément, de vivre de sa passion : Les animaux. Inscrit en faculté de médecine vétérinaire, sa  première année fut difficile, mais le jeune homme plus motivé que jamais parvint à venir à bout de son année qu’il payait seul, en faisant des petits boulots dans le secteur de la restauration , ce dont il fit une passion. Il adorait cuisiner des petits plats pour sa mère et sa sœur qui lui rendaient visite à New York ou il étudiait. Il recevait peu de visite de ses proches mais chacune d’entre elle était un véritable bonheur. Il restait à New-York durant 7 ans avant de retrouver sa ville natale où bien des choses avaient changé … Et Ciaràn avait tout sauf planifié




   © _Viviie.